Le haut niveau

Le sport-études, destiné aux jeunes judokas (à partir de 12 ans), se divise en quatre catégories :
<<  l'Institut national des sports et de l'expertise et de la performance
<<  les pôles France : INEF, Bordeaux, Marseille, Orléans, Strasbourg
<<  les pôles Espoir : 25 en France métropolitaine et 1 outre-mer
<<  les classes étude ou classes départementales de judo (environ 35 en France).



Les classes départementales

L'objectif est EDUCATIF et SPORTIF. Les Classes Départementales de Judo ont pour vocation de permettre à de jeunes judokas d'effectuer un apprentissage technique et sportif du judo pour intégrer ensuite : soit la filière d'accession au haut niveau, soit participer à la vie associative de leurs clubs ou départements (organisation des compétitions, arbitrage, encadrement...). Elles permettent à de jeunes judoka de concilier leur réussite scolaire avec une pratique assidue de leur passion : LE JUDO. Le judoka doit conserver un lien très fort avec son club (licence et entraînements) et son professeur d'origine (tuteur).

Les classes départementales peuvent commencer dès la 6ème jusque la 3ème. Le judoka n'est exempté d'aucun cours et de ce fait, son appartenance à la section sportive ne peut être évoquée auprès des professeurs pour la remise ou la dispense de travaux scolaires. Toutefois, des autorisations exceptionnelles d'absences aux cours pourront être accordées par  le Principal du collège (à la demande de l'entraîneur de judo) à l'occasion de certains déplacements sportifs.

Le suivi médical des élèves de la section est assuré par le médecin scolaire et le médecin du Département.

Les professeurs d'E.P.S. et l'entraîneur de judo organisent, en concertation et sous l'autorité du Principal, une complémentarité de leurs programmes, notamment au niveau des emplois du temps (entraînements de judo et cours d'E.P.S. n'ont pas lieu le même jour). Deux séances hebdomadaires de deux heures, sont consacrées au judo. Les Judoka sont tenus de participer aux activités sportives organisées par la section (entraînements de masse, stages de perfectionnement, compétitions ...) ; lesquelles restent prioritaires sur les activités optionnelles que le collège pourrait proposer aux élèves (déplacements à l'étranger notamment).

Les entraînements ne se confondent pas avec ceux du club d'appartenance du judoka dans lequel il continue de s'entraîner au moins une fois par semaine.Le rôle principal de la Section Sportive est de permettre aux meilleurs Judokas départementaux et régionaux d’entreprendre une scolarité conforme aux programmes officiels tout en bénéficiant d’un aménagement d’horaires, et parallèlement de suivre une préparation de Judoka de qualité à raison de 5 entraînements hebdomadaires (en plus 4 entraînements de masse sont programmés tout au long de l’année, ainsi que des entraînements intersections).

Les classes départementales sont généralement en liaison avec le Pôle Espoir le plus proche afin de faciliter l'intégration future des jeunes Judokas.


Les Pôles espoirs

Ces structures d'entraînement ont pour mission principale la formation technique des cadets. Pour accéder au plus haut niveau seniors, il faut dès cet âge développer des qualités physiques et techniques particulières. L'objectif des pôles espoirs est d'identifier les judoka à potentiel s'inscrivant dans un double projet sportif et professionnel de haut niveau. Les objectifs de réussite fixés aux judoka des pôles espoirs le seront aussi sur le plan de la formation.

Les pôles espoirs sont la première étape d’accession au haut niveau. Les objectifs de ces structures seront d’éduquer, former et entraîner des cadet (es)(voire des juniors).L’accent sera mis sur la qualité de la formation technique en visant la performance à long terme. Les pôles espoirs sont un moyen de détection au service des pôles France. Ils devront s’appuyer sur un travail en complémentarité avec les clubs, la prise en considération des professeurs de clubs.Tout devra être mis en oeuvre pour la réussite du double projet scolaire et sportif. Les pôles espoirs devront proposer une formation large dans le domaine du judo. Cette orientation est très importante pour l’avenir du judo français, il importe que nos jeunes forts de leur expérience en pôle soient amenés à s’investir dans les différentes voies proposées (arbitrage, enseignement, katas). La planification sportive annuelle aura pour but de préparer les athlètes pour des objectifs sportifs, mais elle tiendra compte de la période de croissance des jeunes judokas et devra contribuer à l’épanouissement d’individus équilibrés. Elle devra proposer des exercices de développement général pour épanouir toutes les qualités. La réussite nécessite un engagement sincère des athlètes, des entraîneurs et des enseignants.

Exercices d’application variés : Uchi Komi, Geiko, Randori, Shiai. Le jeune doit posséder un spécial debout efficace et plusieurs techniques complémentaires lui permettant de couvrir toutes les directions d’attaques. Il doit connaître aussi les principales postures de garde afin de s’adapter à la plupart des situations de Kumi Kata. Il doit maîtriser les différents principes de préparation d’attaque (action réaction, feintes, enchaînements). Il doit acquérir les principes de la liaison debout sol et un à deux schémas de transition. Il possède les bases au sol et doit être efficace dans différentes situations. Les exercices et éducatifs doivent être variés et axés sur les bases techniques fondamentales permettant au jeune judoka de se construire et de découvrir ses véritables possibilités. Le randori ouvert et le Yaku Soku Geiko sont des procédés très pertinents pour la formation des jeunes judokas en pôles.

Charges d’entraînement : Entraînement quotidien (10 à 12h par semaine), équilibre quantitatif et qualitatif, une séance hebdomadaire dans le club, pratique diversifiée (autres sports), les charges d’entraînement doivent être méthodiques, progressives et contrôlées, qualités physiques à améliorer, développer les 3 filières énergétiques, renforcement musculaire (force endurance), coordination, adresse, vitesse. La formation physique doit être générale dans le but de développer les qualités physiques fondamentales. Elle doit être complémentaire à la formation technique et rationnelle.

Formation dans le domaine du judo : Katas, grades judo, arbitrage, enseignement.

Cette évolution est importante. I’institut régional de formation est une structure au service des jeunes judokas admis dans la filière fédérale.

Evaluation : Tests d’entrée, compétitions officielles, tournois de préparation, stages de perfectionnement, analyse vidéo, carnet d’entraînement. Les outils d’évaluation sont multiples et doivent être utilisés lors des entretiens avec le jeune judoka. Ils permettent de modifier éventuellement le contenu des séances ou de renforcer certaines séquences techniques.

Les Pôles France

Il y en a 4 : Bordeaux, Orléans, Marseille, et Strasbourg. (Plus d'informations)
Le Pôle Espoirs est une période de formation alors que le Pôle France est une période d'entraînement et de perfectionnement. Le but est de former des Judokas performants en séniors. Il faul laisser le temps à la formation et à l'acquisition des bases techniques.

Les notions techniques et tactiques à acquérir chez le judoka durant son passage en Pôle France :

Acquis techniques : TACHI WAZA

Avoir un kumi kata préférentiel, Etre efficace sur plusieurs axes d’attaque (droite, gauche, avant, arrière), Maîtriser les notions de déplacement, de timing-distance, de déséquilibre, d’appui au sol et sur uke, Connaître les principes de défense (blocage, esquive), Maîtriser les techniques de base qui peuvent être préparatoire au tokui waza (balayages, ko uchi, o uchi), Maîtriser un système d’attaque autour d’un tokui waza efficace. (Avoir des techniques complémentaires : Action/réaction, enchaînements, ... dans les différentes directions et dans différentes situations (dominé, dominant)).

Acquis techniques : NE WAZA

Objectif :

<<  Connaissance générale

Maîtrise des déplacements en ne waza et le replacement par rapport au partenaire, Connaître les principes des osae komi, Principes de défense sur les osae komi (sorties d’osae komi, tenir une jambe), les shime waza, les kansetsu waza. Maîtrise d’au moins un dégagement de jambe, Connaissance de plusieurs entrées de face (uke sur le dos, tori entre les jambes), Connaissance de plusieurs renversements (tori sur le dos, uke entre les jambes), Connaissance de plusieurs retournements (uke à 4 pattes, tori de face, sur le coté ou à cheval).

<<  Développer le spécial

A partir de cette connaissance de base, le judoka doit être capable de développer un spécial au sol qu’il pourra réaliser sur plusieurs situations de liaisons debout/sol. Ce spécial sera évolutif (plusieurs solutions en fonction des défenses de l’adversaire).

Acquis technico-tactiques TACHI WAZA

Connaître les notions qui régissent le combat : le temps, l’espace, le règlement d’arbitrage, la lecture du panneau d’affichage, Connaître plusieurs solutions de saisies (sur droitier et sur gaucher) pour arriver à son kumi kata préférentiel. Par exemple : passer d’une position dominée à une position dominante, Connaître plusieurs solutions de rupture de garde, Savoir analyser le kumi kata de l’adversaire. Savoir l’observer dans le but de définir une stratégie ou une tactique de combat, Maîtriser au moins une feinte suivie d’une attaque du spécial, Inclure dans la formation du judoka les éléments tactiques suivants : L’attaque dans l’attaque, l’esquive suivie d’une riposte, le blocage suivi d’une attaque en riposte ou en contre, le contre.

Acquis technico-tactiques NE WAZA

Connaître les principes pour conserver ou prendre un contrôle lors de la liaison debout sol, Savoir passer de la défense à l’attaque (reprise d’initiative), Savoir garder un adversaire au sol, Avoir une corrélation entre le système d’attaque et la liaison debout/sol.

Acquis généraux

Savoir faire la différence entre le randori et le shiaï, Maîtrise de l’uchi komi et du nage komi (statique et déplacement), Comprendre le rôle primordial d’uke dans l’entraînement.
Les exercices à disposition :

Uchi komi : Accentuer le travail des uchi komi pour acquérir des bases solides. Corriger individuellement les judoka (les défauts sont difficiles à corriger par la suite). Le travail de répétition de gammes doit être privilégié tout au long de la vie de l’athlète. Cet exercice fastidieux doit être admis par le judoka comme un travail technique à part entière, source de progrès.

Démonstrations techniques : Elles sont suivies de répétitions. Elles sont nécessaires à la connaissance d’un nombre important de techniques debout et au sol. Elles servent également au perfectionnement du tokui waza (et des techniques qui l’accompagnent).

Geïko : Exercices où l’on peut introduire des thèmes (consignes données à l’attaquant ou au défenseur) pour mettre l’accent sur un point particulier.

Randori : Faire comprendre la différence entre shiaï et randori. Utiliser les deux exercices en fonction de la période d’entraînement.

Points importants

Il faut définir différentes périodes dans la saison : période de formation et période de compétition. En période de formation, les tournois ne sont pas préparés spécifiquement. Ce sont des compétitions de construction. L’entraînement à lieu normalement jusqu’à la veille du tournoi. Il faut insister sur la nécessité du nombre important de répétitions.

Exercices d’ouverture de garde et de mise en déséquilibre avec saisie revers/manche.

Le travail du kumi kata peut être intégré aux exercices d’uchi komi et de nage komi : Répétitions sur un partenaire avec garde inverse, Répétitions avec rupture de garde avant attaque, Répétitions avec attaque simultanée à la saisie, Répétitions avec reprise de garde.

Ne waza : Plus de quantité de travail. Faiblesse des français au niveau international.

Dans la méthode : Aller-retours entre le spécial et les mouvements complémentaires qui vont avec.

Optimiser le temps de travail : Echauffement spécifique (HTF ou uchi komi).

Faire en sorte de développer l’autonomie des judoka lors de l’échauffement qui précède les compétitions. (Se centrer sur soi-même, ne pas se laisser distraire, reproduire les exercices exécutés tous les jours à l’entraînement.)


L'INSEP
Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance.


Placé sous la tutelle du ministère de la Santé et des Sports, il assure à l'élite du sport français les conditions permettant aux sportifs de concilier tous les aspects nécessaires à son épanouissement. Le site, basé dans le bois de Vincennes, dans le 12e arrondissement de Paris, regroupe, sur ses 34 hectares de superficie, toutes les installations nécessaires au sportif de haut niveau, que cela soit dans le domaine purement sportif, scolaire, universitaire ou professionnel. Il héberge également un grand nombre de pensionnaires.

L'établissement, qui accueille un très grand nombre de disciplines, est un grand pourvoyeur de médaille du sport français, comme par exemple les vingt médailles sur trente sept des Jeux olympiques d'Atlanta. Les sportifs, en plus des conditions d'entrainement, retrouvent les meilleurs sportifs français et entraineurs de leur discipline, ce qui assure une concurrence propice à améliorer leurs résultats.

Le judo, sport Olympique depuis 1964 chez les garçons et 1992 chez les filles, est présent à l’INSEP respectivement depuis 1962 (INS) et 1980 pour les équipes de France masculine et féminine. Le pôle France de l’INSEP est considéré par la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées (FFJDA) comme la plus haute marche dans la pyramide de la filière de haut niveau.

Il représente également l’attachement profond que la FFJDA porte au « double projet » (formation sportive et scolaire/universitaire/professionnelle) de ses sportif(ve)s de haut niveau.

Les premières médailles Olympiques masculines furent remportées à Munich en 1972 par Jean-Claude BRONDANI, Jean-Paul COCHE et Jean-Jacques MOUNIER.


La première médaille Olympique féminine fut remportée à Barcelone en 1992 par Catherine FLEURY (aujourd’hui Professeur de sport et entraîneure nationale).

Les premières médailles aux Championnats du Monde masculins (1975-Vienne) et féminin (1980-New-York) furent remportées par Jean-Luc ROUGE (actuellement Président de la FFJDA) et Jocelyne TRIADOU (Professeure de sport et DTN de la savate boxe française).

Plus récemment et encore aujourd’hui ils(elles) sont passé(e)s par les tatamis de l’INSEP : Marc ALEXANDRE, Catherine ARNAUD, Fabien CANU, Lucie DECOSSE, David DOUILLET, Gévrise EMANE, Anne-Sophie MONDIERE, Stéphanie POSSAMAI, Marie-Claire RESTOUX, Teddy RINER, Béatrice RODRIGUEZ, Stéphane TRAINEAU...



Résultats 2009


Championnat d’Europe - Novembre 2009

Ugo LEGRAND – -73 kg, médaille d’or
Thomas SINSOU – +100 kg, médaille d’argent
Audrey TCHEUMEO – -78 kg, médaille d’or
Morgane RIBOUT – -57kg, médaille de bronze
Lucie DECOSSE – -70kg, médaille d’or
Gilles BONHOMME – -73kg, médaille de bronze

Championnat du Monde senior - Août 2009

Teddy RINER – +100 kg, médaille d’or
Morgane RIBOUT – -57kg, médaille d’or
Frédérique JOSSINET – +48 kg, médaille de bronze
Championnat du Monde junior - Octobre 2009

Loïc PIETRI – -81 kg, médaille d’or
Florent URANI – -60 kg, médaille de bronze
Thibault DRACIUS – -81kg, médaille de bronze


Résultats 2008

Jeux Olympiques de Pékin 2008

Lucie DECOSSE – médaille d'argent
Benjamin DARBELET – médaille d'argent
Teddy RINER – médaille de bronze
Stéphanie POSSAMAI – médaille de bronze


 
Carte des Pôles France et des pôles Espoir